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Hélène Périvier

Biographie

Economiste au sein de l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE) et directrice du Programme de Recherche et d’Enseignement des SAvoirs sur le GEnre (PRESAGE)

A écrit un policy brief intitulé “Réduire les inégalités professionnelles en réformant le congé paternité” publié en janvier 2017.

Publications

Acteurs associés

“Ce qui serait très performant c'est d'avoir un congé désynchronisé où le père peut se retrouver seul avec l'enfant.”

“Ce que l'on sait c'est que plus les pères passent du temps en congé, plus l’égalité et le partage des tâches restent sur le long-terme, donc il y a un véritable enjeu.”

Analyse du discours

Pour la rédaction de son Policy Brief, Hélène Périvier s’est appuyée sur des études du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, de l’INED, de la Drees, des travaux d’économistes français et européens.

 

Le policy brief qu’elle a rédigé avait pour but de mettre la question du congé paternité dans le débat public et a été lu par les politiques en amont de la campagne présidentielle afin d’étudier une potentielle réforme de ce congé et ses implications. En rédigeant un policy brief, l’objectif d’Hélène Périvier n’est pas d’influencer les politiques mais de montrer qu’un changement est possible et qu’il peut avoir des conséquences sociétales.

 

Elle est par la suite intervenue très régulièrement dans les médias, notamment dans les matinales de BFM TV, RMC sur France Culture, et plus récemment sur Arte pour soutenir sa position sur l’égalité femmes-hommes en France et plus précisément sur la question du congé paternité.

Piliers de l'argumentation

Encourager l'égalité

Hélène Périvier considère que bien que l’obligation du congé paternité soit contestée pour des questions de libre choix des pères à organiser l’arrivée d’un nouveau-né dans le couple, elle pourrait permettre de pallier l’impact négatif d’une naissance sur la carrière de la mère, en orientant vers un objectif d’égalité femmes-hommes.

 

Désynchroniser le congé maternité et le congé paternité peut permettre une prise de conscience du père qui amènerait potentiellement à une plus grande incitation au partage des tâches.

 

Elle estime cependant que la situation actuelle en France n’est pas favorable à la mise en place de politiques pro-actives en matière d’égalité femmes-hommes, notamment à cause d’un état de maturité encore assez peu avancé en comparaison avec d’autres pays européens. En conséquence, elle déplore que cette question d’égalité femmes-hommes, en particulier professionnelle, n’occupe pas une place centrale dans le débat public.

Valoriser la paternité

En rendant le congé paternité obligatoire, il sera possible de normaliser l’existence de ce congé et de supprimer la vision négative que la société peut avoir sur les pères qui prennent des congés à la naissance de leur enfant, en particulier les pressions de l’employeur à l’égard du père.

Introduire la question du congé paternité dans le débat public permet selon elle de mettre l’accent sur le rôle que doivent prendre les pères au sein de la famille, alors même que la durée actuelle est trop courte pour inciter suffisamment les hommes à s’investir dans la vie familiale. Rendre le congé obligatoire serait un levier d’action encore plus fort, puisque cela enverrait un signal aux pères pour leur signifier que si ils veulent un enfant ils n’ont pas d’autre choix que de s’arrêter pour assumer leur rôle de deuxième parent.

Définir les architectes du congé

Au travers de son policy brief, Hélène Périvier budgétise 3 scénarios de modifications de la structure du congé paternité, l’un le rendant obligatoire sans l’allonger, un autre l’allongeant à 22 jours et le rendant obligatoire, et enfin un troisième l’alignant sur le congé maternité et le rendant obligatoire sur toute sa durée. Les surcoûts pour les finances publiques seraient respectivement de 129, 532 millions et 1,26 milliard d’euros. Elle évoque également la possibilité de transférer une partie du congé maternité au père sur demande de la mère, ce qui permettrait de réduire le poids des mesures sur les finances publiques, et de redonner plus de liberté de choix aux mères.

 

Elle estime également que réguler la politique des congés parentaux au niveau national est un levier pour faire évoluer les normes sociales de chacun. Toutefois, Hélène Périvier est d’avis que la tendance actuelle en termes de financement public n’est pas en faveur de la mise en place de telles politiques familiales, mais plutôt à une refonte du système fiscal et social.

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