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Brigitte Grésy

Biographie

Brigitte Grésy est secrétaire générale du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes créé en 1983 comme instance consultative qui participe à la définition et à la mise en œuvre de la politique menée en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Publications

Acteurs associés

“ Une des solutions que je préconise depuis 2013, ce serait de passer de onze jours calendaires à vingt-deux jours.”

“Le congé paternité allongé est un des leviers possible pour transformer "le risque maternel" – perçu par les employeurs – en un "risque parental", c’est-à-dire un risque partagé entre les hommes et les femmes.”

“ C’est une vision binaire: en entreprise, la paternité ne se dit pas, ne se pense pas, tandis que la maternité peut se dire, mais est très sanctionnée. Ceci s’explique par le fait que la parentalité n’est pas suffisamment prise en compte dans l’entreprise, et cela joue sur la carrière, et donc sur les écarts de rémunération.”

Analyse du discours

Brigitte Grésy fait figure d’experte de la controverse puisqu’elle est l’auteure de plusieurs rapports sur l’égalité femmes-hommes notamment en sa qualité d’inspectrice générale des Affaires sociales (IGAS). La parentalité et les égalités professionnelles font parties de ses domaines d’expertise. Elle place donc dans son discours la question du congé paternité sous le prisme de l’égalité professionnelle entre hommes et femmes. La légitimité et l’expertise de Brigitte Grésy sont reconnues dans les sphères institutionnelle et politique, ce qui lui a valu une nomination en mars 2019 à la présidence du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes par Marlène Schiappa. Cette reconnaissance donne à sa prise de position et à son argumentaire une force dans le débat public. Elle est aussi une personnalité publique souvent mobilisée sur les diverses questions d’égalités.

Piliers de l'argumentation

Encourager l'égalité

Selon Brigitte Grésy, si les lois ne font plus progresser la situation c’est parce qu’elles se heurtent à des stéréotypes de genre, véhiculés par les différents acteurs de la socialisation des individus, sur les places respectives des hommes et des femmes dans les sphères privées et professionnelles. Ainsi, une meilleure répartition des tâches domestiques et parentales pourrait rétablir la symétrie des transitions professionnelles entre hommes et femmes après la naissance du premier enfant (« délit de maternité ») car si les hommes se dissocient de leur rôle traditionnel dans la famille, la parentalité cessera d’être uniquement synonyme de maternité.

Pour ce faire, Brigitte Grésy  propose un allongement du congé paternité à un ou deux mois afin de les rendre légitimes dans la sphère privée. Cette déconstruction des stéréotypes permettrait de rendre les problématiques de conciliation de la vie professionnelle et vie familiale moins tabou pour les hommes.

Valoriser la paternité

Bien que l’argumentaire de Grésy soulève le sujet du congé paternité à travers un prisme de l’égalité professionnelle, elle mentionne aussi le bénéfice que cela constitue pour le développement de l’enfant et l’aspect positif sur l’identité des pères dans le fait de reconnaître la place des hommes dans la sphère privée pour compenser la « double dépossession ». Cette notion fait référence à la situation moderne dans laquelle l’entreprise ne constitue plus l’assurance tout risque qu’elle représentait précédemment et la famille n’est plus une entité dans laquelle les hommes trouvent nécessairement une position définie comme « chef de famille ».

Définir les architectes du congé

Brigitte Grésy aborde la question de l’égalité par le prisme sociologique. Le changement des normes de société trouvera un écho significatif dans les pratiques professionnelles et ce à l’initiative des politiques publiques qui vont à l’encontre de l’ordre sexué socialement construit.

 

De manière générale, cette mesure doit s’accompagner, selon Brigitte Grésy, d’une plus grande flexibilité des horaires de travail et d’une diversité des critères d’évaluation de performance trop souvent basé sur des pratiques professionnelles « masculines » (aménagement des horaires, télétravail, présentéisme etc.). Elle mobilise même des études britanniques qui prouvent que le présentéisme est plus coûteux que l’absentéisme pour les entreprises (Sainsbury Center for Mental Health, Mickael Personage, 2009).

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