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Titiou Lecoq

Biographie

Titiou Lecoq, de son vrai nom, Ténacité Lecoq, est une journaliste, blogueuse et romancière féministe française. Elle est l’auteure du livre Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale et autres essais du même genre dans lesquels elle défend une vision de la société égalitaire entre femmes et hommes, notamment dans la sphère familiale et domestique.

Publications

Acteurs associés

“ Il faut des mesures fortes, je pense que l’obligation libère les individus et force le système économique. ”

“ Je pense que l’obligation a un côté émancipateur qui va libérer les hommes de beaucoup d’injonctions qui pèsent sur eux dans le monde du travail. “

“ Dans la lutte contre les inégalités femmes-hommes, il existe une mesure immédiate à prendre, qui est en prime demandée par de plus en plus d’hommes: un congé paternité de six semaines obligatoire.”

Analyse du discours

Sa méthode de démonstration part souvent d’un constat personnel : l’inégalité au sein de son propre foyer à l’arrivée de ses enfants, et ce, bien qu’elle se pense féministe depuis de nombreuses années. L’écart entre les principes auxquels elle croit et la réalité de son quotidien est sa manière de prouver le caractère problématique de l’organisation domestique et parentale dans notre société. En plus de son ressenti de “profane”, Titiou Lecoq s’appuie sur des études sociologiques et historiques sur la répartition des tâches ménagères pour appuyer son propos, notamment les résultats de l’INSEE. Elle invoque aussi les résultats obtenus par une autre actrice de la controverse, Hélène Périvier, économiste de l’Observatoire Français des Conjonctures Économiques, quant aux effets de l’obligation du congé paternité.

Titiou Lecoq a médiatisé son point de vue sur le congé paternité dans le magazine en ligne Slate mais aussi à la radio en intervenant en tant qu’invitée de la chronique Le Débat de Midi sur France Inter, intitulé "Congé paternité, congé parental : faut-il tout repenser ?" Elle a aussi relayé son point de vue à travers de nombreuses interviews, principalement pour des médias digitaux tels que Rue89, WeDemain ou encore Au Féminin.

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Titiou Lecoq a largement participé à montrer le caractère problématique de l’inégalité de durée des congés maternité et paternité au sein du foyer domestique. Son analyse et ses écrits contribuent à penser le congé paternité comme un outil au service d’une meilleure répartition des tâches ménagères et parentales.

Elle questionne les effets des statistiques sur les inégalités de répartition des tâches domestiques. Elle constate que ces dernières ont un effet contre-productif vis-à-vis de l’égalité puisqu’elles mènent à des comparaisons intrasexuelles : les femmes se comparent avec leur mère et leur grand-mère, et les hommes avec leur père et grand-père sur la contribution aux tâches domestiques. De ce fait, Titiou Lecoq décrit une impression "d’inégalité supportable". Or, selon elle, le principe d’égalité s’applique aux deux conjoints.

De plus, elle remet en question la manière dont est comptabilisée la participation aux tâches ménagères car elle oppose la réalisation d’une tâche domestique avec le fait d’y penser ("charge mentale"). Elle tente ainsi de démontrer que même si une majorité de personnes s'accorde à dire que le partage des tâches est un problème dans la société, rares sont celles qui arrivent à identifier le problème dans leur vie personnelle. Le chiffrage de cette inégalité n’aurait pas changé depuis un quart de siècle selon Lecoq.

Piliers de l'argumentation

Encourager l'égalité

Selon Titiou Lecoq, le congé maternité est le point de départ des inégalités entre hommes et femmes au sein d’un ménage. La mère développe à ce moment de sa vie une charge mentale concernant les tâches domestiques et parentales qui la poursuivra le reste de sa vie. Titiou Lecoq utilise de façon récurrente la théorie de "la  chaussette sale" qui consiste à dire que dans un couple hétérosexuel, une marque de genre se retrouve lorsqu’on constate que les femmes sont généralement celles qui remarquent cette chaussette sale en dehors du panier de linge, tandis qu’elle est invisible pour les hommes, d’où la notion de charge mentale.

 

Afin de rétablir l’égalité des tâches domestiques, Titiou Lecoq se fait savoir en faveur d’un congé paternité obligatoire de 4 à 6 semaines qui serait une mesure fondamentale afin de mieux répartir cette charge mentale que la mère développe durant son propre congé.

Valoriser la paternité

L’obligation doit s’interpréter, selon Titiou Lecoq, comme un outil légal déculpabilisant et émancipateur des hommes vis-à-vis des injonctions du marché du travail et de la tradition du rôle pourvoyeur du père. Elle part du constat que certains hommes ressentent une certaine frilosité à avoir recours au congé paternité actuel de peur des jugements ou des répercussions négatives sur leur carrière. La force contraignante de la loi pourrait donc couper court à ces réticences envers l’employeur.

Définir les architectes du congé

Pour Titiou Lecoq, l’intervention de l’État est nécessaire. Selon elle, le passage d’un état d’inégalité à un état d’égalité ne se fait pas naturellement. Il est nécessaire d’avoir des mesures fortes pour atteindre cette situation.

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