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Valérie Pécresse 

Biographie

Élue Les Républicains, Valérie Pécresse a été successivement Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (2007-2011), Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État et porte-parole du gouvernement (2011-2012). Elle est aujourd’hui Présidente du conseil régional d'Île-de-France depuis 2015. Valérie Pécresse demande un congé paternité obligatoire allongé, sans préciser de durée.

Acteurs associés

“Je suis pour le congé paternité obligatoire. Si on commence à responsabiliser les hommes dès l'arrivée de l'enfant, les choses seront différentes"

Analyse du discours

Valérie Pécresse a fait volte-face concernant son opinion sur la paternité. Ses propos avaient été amplement critiqués par d’importantes personnalités publiques comme Cécile Duflot, par les médias et dans l’opinion publique. Sa vision de la famille et des genres était alors qualifiée de rétrograde. Aujourd’hui, Valérie Pécresse a entièrement renversé son discours.

 

En effet en 2013, elle avait critiqué la réforme du congé parental qui imposait 6 mois non transférables, c’est-à-dire qu’ils seraient "perdus" si le père ne les prenaient pas. Elle s’y était opposée dans la mesure où, selon elle, les pères ne devaient pas intervenir dans l’éducation de l’enfant avant l’adolescence. Aujourd’hui, Valérie Pécresse ne tient plus le même discours : elle défend un investissement fort du père dans la famille, et ce dès la naissance de l’enfant, notamment grâce au congé paternité.

Piliers de l'argumentation

Encourager l'égalité

Selon Pécresse, l’inégalité femmes-hommes au travail est fortement liée à la parentalité, car les employeurs refuseraient des augmentations et des promotions aux femmes en faisant l’hypothèse qu’elles pourraient prendre des congés maternité par la suite, alors que les hommes ne prennent pas le congé paternité et s’auto-censurent à cause des stéréotypes au sein des entreprises. C’est pourquoi elle demande un congé paternité obligatoire qui empêche ce phénomène d’auto-censure chez les hommes et permettre un meilleur partage du risque de parentalité.

Valoriser la paternité

En 2013, lors de la polémique sur le congé parental, Valérie Pécresse avait expliqué que le congé parental devait être pris à l’adolescence et non pas à la naissance par les pères, car ceux-ci ne "veulent pas changer les couches" mais veulent s’impliquer dans des “problèmes plus compliqués” d’adolescents, ce qui est mieux vu par l’entreprise car le père ferait “figure d’autorité”.

Aujourd’hui la position de Pécresse est toute autre : il s’agit de responsabiliser les pères dès la naissance afin qu’ils prennent part aux tâches domestiques et parentales pour alléger la charge mentale des femmes.

Définir les architectes du congé

Selon Valérie Pécresse, il est nécessaire que l’Etat instaure une obligation. Elle ne détaille pas la possibilité de l’obligation ou de l’allongement selon les coûts pour l’Etat ou l’entreprise.

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