La DREES mène à la fois des études qualitatives et quantitatives. Depuis 2000, elle dresse régulièrement un baromètre d’opinion sur la santé, les inégalités et la protection sociale. A partir des résultats, elle a pu observer l’évolution de l’opinion et du taux de recours concernant le congé paternité (“Les Français et les congés maternité et paternité : opinion et recours”). En 2005 déjà, elle tirait un premier bilan du congé paternité. En mars 2016, elle établit que la disparité de la prise du congé entre les employés et les travailleurs indépendants pourrait s'expliquer par une grande diversité de situations du travail (stabilité et conditions des indemnités). En janvier 2019, elle révèle que six français sur dix jugent la durée du congé satisfaisante, que sept français sur dix souhaitent le laisser facultatif, mais que 63% des 18-24 ans sont favorables à son allongement.

 

Ces études, régulièrement citées, trouvent un écho important auprès des experts, des médias et des décideurs politiques, économiques et sociaux. Chargée de capturer l’opinion à un instant T, la DREES ne formule aucune recommandation mais fournit aux décideurs publics, aux responsables économiques et sociaux et aux citoyens des informations et des analyses sur les populations et les politiques sociales.

En mentionnant les ministères dont elle dépend, en faisant référence à d’autres études qui ont trouvé des résultats similaires, la DREES donne du crédit à ses analyses et construit un discours apparemment objectif. Via l’organisation de colloques, elle crée néanmoins des espaces de discussions où de nombreux experts peuvent confronter leurs opinions, à partir des statistiques établies.